Pop Corn

  • Autor: Vários
  • Narrador: Vários
  • Editora: Podcast
  • Duração: 27:55:25
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Informações:

Sinopse

Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles.  Sil ny a quun seul film à voir, cest celui-là.

Episódios

  • "Municipales", "Les promesses" : et si on parlait enfin politique ?

    26/01/2022 Duração: 04min

    Sans risquer la marge d'erreur des sondages du moment, il n'y a grand risque à décréter que la campagne présidentielle 2022 est d'une sidérante médiocrité. Mais quel que soit son résultat, elle aura au moins été bonne à une chose : jamais le cinéma français ne s'est autant emparé de la politique que cette année. D'ici à la fin du printemps va débarquer sur les écrans une salve particulièrement copieuse de films prenant très frontalement en compte cette question. Pour la plupart ce sont des documentaires, beaucoup ayant le rouge colère au front et bien sûr le gilet jaune, mais ce tir nourri lâche ses deux premières grosses cartouches aujourd'hui en se posant aussi la question de la fiction. D'abord d'une manière surprenante dans Municipale où Thomas Paulot envoie un véritable comédien dans une petite ville des Ardennes pour s'y présenter candidat à la mairie, tout en indiquant aux habitants que s'il vient construire un vrai programme, il n'y aura pas de mandat puisqu'il n'est qu'un acteur et non un politicien.

  • "La maison" : Netflix ouvre les portes de son nouvel étage

    19/01/2022 Duração: 04min

    Mine de rien, le cinéma d'animation connaît pas mal de chambardements ces temps-ci. La faute aux plateformes de SVOD qui viennent de confirmer en trois temps la place qu'elles ont prise dans ce domaine. Il y a d'abord Amazon prime qui s'est emparé du quatrième volet d'Hotel Transylvania, mis en ligne depuis la fin de la semaine dernière, la très sympathique licence transformant les grands monstres classiques, de Dracula à Frankenstein en poilante colonie de vacances étant désormais privée de sortie en salles française. Puis Disney qui vient de décider qu'après Soul et Luca, Alerte rouge le prochain Pixar n'y sortirait finalement pas, pour servir d'appâts à nouveaux abonnés pour Disney +, confinant ainsi la société qui avait, depuis Toy Story, créé un nouvel âge d'or du cinéma d'animation en fournisseur de direct to video. Face à ses tractations qui tiennent avant tout de la stratégie mercantile, on en viendrait presque à penser que Netflix joue une carte plus philanthrope avec la mise en ligne, elle aussi en

  • Dušan Makavejev, cinéaste charnel

    12/01/2022 Duração: 04min

    C'est quoi être libre au cinéma ? La question se pose toujours aujourd'hui mais était encore plus prégnante dans les années 60, quand la plupart des pays se rebellaient contre des carcans sociaux, moraux ou politiques. En France, avant-même mai 68, la Nouvelle vague a donné le la d'un cinéma qui voulait tout faire voler en éclats. On en oublie souvent qu'ailleurs aussi, ce mouvement-là était en cours. Et forcément plus encore dans des endroits loin de connaître les 30 glorieuses. A minima dans des pays de l'Est étriqués par des régimes communistes. Dans ce qu'on appelait encore la Yougoslavie, on l'a appelé la Vague noire. Les films de Dušan Makavejev sont pourtant haut en couleurs, quand ils auront allumé une mèche transgressive, pour faire péter la forme et le fond. Embrasser le politique et l'érotique. De quoi refaire le portrait du régime du président Tito, façon tête à Toto dans des objets singulier tenant à la fois de la comédie féroce et du désespoir face à une société corsetée. Reste qu'à la longue, l

  • "Neige" de Juliet Berto : le retour d’une comète des années 80

    05/01/2022 Duração: 03min

    Au début des années 80, on ne faisait pas des boules avec la neige, mais on se la fourrait dans le nez. Dans le Nord de Paris, de Pigalle à Barbès, c'est comme ça qu'on appelait la cocaïne. Elle et d'autres drogues faisaient partie des murs du coin, étaient presque des résidentes de ces quartiers qui n'avaient encore aucune idée de ce qu'était la gentrification. A l'époque, ils sont encore une sorte de cour des miracles du XXe siècle ; à la fois à la marge et communauté prolo solidaire. Le cinéma français d'alors s'y est souvent intéressé, notamment du côté du polar, de La Balance à Diva, souvent pour s'y encanailler. Moins pour réellement filmer cette faune dans son décor naturel. Juliet Berto, actrice chez Rivette ou Godard en a fait sa propre nouvelle vague de réalisatrice avec Neige, premier long-métrage, co-réalisé avec son compagnon, Jean-Henri Roger, se souvenant du réalisme poétique des dialogues Prévert et Carné tout en observant des corps contemporains. Du cinéma qui bat le pavé, renoue avec une gal

  • "Lamb" : 100% pure laine islandaise

    29/12/2021 Duração: 07min

    María et Ingvar vivent reclus avec leur troupeau de moutons dans une ferme en Islande. Lorsqu’ils découvrent un mystérieux nouveau-né, ils décident de le garder et de l'élever comme leur enfant. Cette nouvelle perspective apporte beaucoup de bonheur au couple, mais la nature leur réserve une dernière surprise…Entretien avec Valdimar Jóhannsson, réalisateur du film. En salles le 29 décembre

  • “White Building” : La gentrification, c’est aussi un chantier de cinéma

    16/12/2021 Duração: 04min

    Ce sera bientôt l'heure des bilans cinéma de 2021. Évidemment, il y aura les tops des meilleurs films dans la plupart des journaux, une analyse - voire des prospectives - autour de la situation des salles provoquée par le Covid qui s'incruste encore plus que les masque FFP sur les visages. Et puis, probablement aussi un coup d'œil sur les sujets qui se sont tout autant installés de films en films. Sur ce podium-là, c'est peut-être bien la gentrification qui grimpera sur la première marche. De Gagarine à Candyman ou In The heights, l'embourgeoisement galopant des quartiers est devenu une toile de fond tendue sur les écrans.C'est encore plus le cas pour le cinéma asiatique qui s'est pleinement emparé de la question,  de la Chine à Taïwan ou au Cambodge avec White Building. Le premier film de fiction de Kevich Neang s'attache à cet authentique bâtiment de Phnom Penh, qui a abrité l'histoire du pays depuis les années 60 : résidence pour fonctionnaires d'état sous Sihanouk, réquisitionnée par les Khmers Rouge, équ

  • Ham on Rye : l’adolescence dans sa bulle

    08/12/2021 Duração: 03min

    Dans le cinéma américain, on ne parle pas de films sur l'adolescence, mais de coming-of-age stories. C'est relativement intraduisible, mais pourtant très juste pour définir cette période-là, à la jonction entre deux âges, à la fois une sortie définitive de l'enfance et une en construction vers la conscience adulte.L'entre-deux, c'est justement ce qui pourrait définir aussi Ham on Rye. Et encore qu'il faudrait élargir les choses, quand le film de Tyler Taormina multiplie les pistes et les humeurs. Ce qui n'est en fait pas plus mal pour tenter d'incarner la multiplicité de l'adolescence. Tout en s'attachant à essayer d'incarner une de ses données essentielles : cette drôle de sensation entre suspension du temps et ennui consenti qu'est la contemplation.Et même là, Ham on Rye se dédouble en organisant la journée si particulière pour la jeunesse américaine qu'est le bal de fin d'année scolaire. La déambulation de plusieurs groupes de filles et de garçons se fait à la fois rêveuse et studieuse, s'imprégnant autant

  • SOS Fantômes, L'Héritage : La nostalgie n’est plus ce qu’elle était

    01/12/2021 Duração: 03min

    Je n'ai jamais vraiment compris la hype qui s'est maintenue au gré des années autour de Ghostbusters (oublions son redoutable titre français, SOS fantômes). À l'époque, en 1984, je m'étais passablement ennuyé aux aventures d'une bande de scientifiques un peu branleurs qui se reconvertissaient en chasseurs de fantômes.Certes, il y avait bien le côté rigolo d'un bonhomme chamallow géant ou d'un ectoplasme vert bouffeur de saucisses. Mais pour le reste, Ghostbusters allait plutôt à rebours d'un mouvement de fond du cinéma familial hollywoodien, qui grâce aux productions Amblin, la société de Steven Spielberg, essayait des Goonies à Roger Rabbit, L'aventure intérieure ou Gremlins de le faire un peu dérailler. Là où Ghostbusters faisait marche arrière en ressuscitant sous couvert de film fantastique, les comédies romantiques des années 40, forcément inintéressantes pour un ado des années 80.Alors, pourquoi s'emballer pour SOS Fantômes : l'héritage ? Peut-être parce qu'entre temps, un véritable fantôme s'est emparé

  • “Soul Kids” : rythm’n’blues et politique

    24/11/2021 Duração: 03min

    Qu'est-ce qui vient immédiatement en tête quand on parle de Memphis, Tennessee ? La musique évidemment. C'est là-bas que l'héritage d'Elvis perdure dans le manoir de Graceland, là-bas que s'est noyé Jeff Buckley.Memphis, c'est aussi un des berceaux du blues. Peut-être bien parce que c'est historiquement une des villes américaines les plus pauvres. Elle a pourtant enrichi dans les années 60, la musique mondiale en devenant le creuset de la soul, entre autres avec la création de Stax, label qui règnera en maître sur le Rythm'n'blues alignant tube éternel sur tube éternel. L'histoire de Stax s'est arrêtée en 1989, quand ces studios furent rasés. Elle renaît en 2000 avec l'installation au même endroit d'une école de musique qui donne des cours gratuits aux adolescents.À la Stax Music Academy on apprend bien plus que la musique. Si Soul Kids swingue sur les morceaux d'Otis Redding, Sam & Dav, Issac Hayes et bien d'autres, réinterprétés par des gamins, le documentaire d'Hugo Sobelman fait entendre une voix plus

  • “Les Magnétiques” : so 80s

    17/11/2021 Duração: 03min

    Un splendide coup de rétro sur la jeunesse des années Cold wave rappelle que le futur, c'est aussi une question de passé.C'était comment, le début des années 80 ? Pas forcément aussi bien que la patine du temps à inscrit les années Mitterrand dans l'histoire. Avoir dix-huit ou vingt ans dans un petit bled de province,  à cette époque, c'était souvent synonyme d'ennui, entre la liberté limitée à un tour en mobylette et la menace du service militaire. Mais surtout la crainte de passer à côté de quelque chose qui était en train de se passer, un changement d'époque.L'écho s'en faisait par la bande-son du monde extérieur, principalement anglaise. Une transition entre la fin des années punk et le début de celles cold wave. Avoir vingt ans au début des années 80, c'est se rendre compte que l'euphorie de Mai 68 est déjà sous tranquillisant, sentir que Mai 81 était en fait une arnaque, qu'après son vent de liberté, la camisole de la rigueur s'annonçait déjà.Les Magnétiques témoigne remarquablement de cette charnière.

  • « Une vie démente » : plus belge la vie

    10/11/2021 Duração: 02min

    On ne le dira jamais assez, le point de vue Belge sur le sens de la vie est un des plus réjouissants qui soit. Pas forcément par le biais pris au pays du surréalisme, mais par cette capacité à pouvoir aborder de manière aussi frontale que relativisée tous les sujets. Comme le font par exemple Ann Sirot et Raphaël Balboni avec une vie démente, chronique de la gestion d'un Alzheimer en cours d'une sexagénaire par son fils et sa belle-fille.Pas vraiment le sujet qui prête à rire, ou plutôt justement si. L'approche de ce couple de réalisateurs, basée sur leur propre expérience, est d'intégrer autant les moments difficiles que ceux heureux dans une telle situation. Une vie démente, se mettant au chevet non pas d'une malade et de ses proches, mais de leur quotidien quand il bascule parfois vers l'absurde. Pas question d'occulter les doutes ou les craintes, mais encore moins - et c'est la vraie rareté de ce film - de trouver un mode d'emploi quand l'extraordinaire devient ordinaire, de comprendre comment la vie peut

  • "A Good Man" : Le parcours d’un homme trans pour porter un enfant

    09/11/2021 Duração: 08min

    Depuis quelque temps le cinéma s'est emparé de la question de la transidentité. D'entre autres Girl à Petite fille, le sujet est sorti du bois. Dans le cas d'A good man, il est même peut-être devenu un arbre cachant une autre forêt. Marie-Castille Mention-Schaar y filme bien le parcours d'un homme trans ayant décidé de porter l'enfant que sa femme, stérile ne peut avoir, mais pour porter le débat ailleurs : vers le droit à la normalité pour les histoires d'amour de couples non-cisgenres.Mine de rien, c'est une autre forme de progressisme et de reconnaissance qui est ici en jeu. Le sens habituel de la pédagogie bienveillante de la réalisatrice (Les héritiers, Le ciel attendra ou la coécriture du scénario de La première étoile) est un bon atout pour ça.Bien sûr, le choix d'une femme pour interpréter Benjamin reste questionnable, mais ce serait faire un mauvais procès d'intention à Schaar d'aller sur ce terrain-là. Au minimum parce que c'est Noémie Merlant, actrice à qui on peut accorder le crédit, via des films

  • “Burning Casablanca” : chouffe Marcel !

    03/11/2021 Duração: 03min

    Une romance sauvage fait mijoter l’esprit de Tarantino et de Sailor & Lula. Maroc’n’roll !À Casablanca, on appelle les bastons de rue le “Zanka contact”. C'est de l'argot marocain, mais ça sonne aussi vachement bien en français, “Zanka contact”, ça swingue, ça percute à l'oreille. La magie de la traduction des titres de films en français fait que celui du film d'Ismaël Iraki est devenu chez nous Burning Casablanca. C'est pas mal non plus, ça sonne à la fois comme une annonce de série B ou comme un album de punk-rock des 70's, quelque chose d'énergique, d'électrique en tout cas.Ça se confirme dès une première séquence rentre dedans. Ce dans tous les sens du terme quand le taxi de Raja, prostituée, s'encastre dans celui de Larsen Snake, rockstar aussi déchue que junkie. Une rencontre qui vire au coup de foudre entre ces deux écorchés à grande gueule. Les coups de latte qui les menacent viendront d'un client de Rajae, issu de la bourgeoisie, mécontent de ses services qui voudrait que son mac la corrige.À par

  • « Las niñas » : adolescence à l’espagnole

    28/10/2021 Duração: 02min

    Sous les jupes plissées et les socquettes d’une bande de collégiennes des années 90, une chronique de l’émancipation de l’Espagne.Fait incontestable : l'adolescence et le cinéma ont toujours fait bon ménage, que ce soit par des pans entiers de films sur cet âge pas si tendre ou par une production pléthorique lui étant directement adressée. Reste qu'il ne suffit pas de faire un film sur des ados pour savoir capter toute la complexité de cette période formatrice, ou ne pas sombrer dans certains clichés.Ce n'est pas le cas de Las niñas. Peut-être parce que cette chronique d'une bande de gamines a Saragosse au début des années 90 explore aussi un pays lui-même alors en pleine phase de transformations profonde. Le premier film de Pilar Palomero a un évident goût de vécu, piochant très probablement dans les souvenirs de la réalisatrice mais surtout celui d'une Espagne, qui comme son personnage principal etait traversée par des envie de libération, d'émancipation.Quelque part c'est une adolescence plus globale, d'un

  • "Pig"  : Dans le cochon tout est bon

    27/10/2021 Duração: 02min

    Une histoire improbable de truie kidnappée rappelle qu’il ne faut pas prendre Nicolas Cage pour une truffe.Faut pas emmerder Nicolas Cage. Toute une tripotée de films où l'acteur pète un câble en attestent. Avec le souci de performances exubérantes voire excentriques devenues une marque de fabrique ayant mené les films en question directement sur les rayons des plateformes SVOD ou du direct to video. À priori un pitch à la John Wick (un chef cuisinier devenu ermite décide d'aller péter la gueule aux malotrus qui ont kidnappé sa truie truffière) laissait entendre que Pig rejoindrait cette cohorte. À grand tort.Le premier long métrage de Michael Sarnoski baisse le ton, ramène Cage du maximalisme exacerbé à un minimalisme pour rappeler à quel point il peut être un acteur phénoménal. Plus fort encore, Pig met à jour quelque chose que l'on n'avait pas forcément vu, un fil rouge ténu entre les derniers opus furibards de Cage, qui raconte autre chose que des écarts de conduite furibards. Quelque chose de bien plus i

  • Pop Corn : "Les Héroïques" de Maxime Roy

    20/10/2021 Duração: 04min

    Michel a 53 ans et peut-être pas forcément toutes ses dents. Normal, quand on s'est défoncé et qu'on a picolé dès l'adolescence. Michel n'a en fait jamais vraiment quitté cet âge-là. Rebelle un jour, rebelle toujours. Ce serait un crève-cœur pour lui d'abandonner ses t-shirts élimés ou un blouson de cuir aussi usé et buriné que son visage, voire de jacter autrement qu'en verlan façon loulou de banlieue des années 80.Michel n'a en fait jamais vraiment grandi. C'est d'ailleurs ce que lui reprochent ses proches, de son fils ado à sa femme, avec qui il a récemment eu un bébé. Jusqu'à ce que ça craque, qu'elle décide de s'en séparer. Où que son daron renoue avec lui, alors qu'il crève à petit feu d'une sale maladie.Alors Michel se retrouve coincé entre ses responsabilités de père et de fils, entre ses pulsions de vie et d'autodestruction. Les Héroïques n'a pas besoin d'en raconter beaucoup plus, puisque Michel est un concentré d'histoires à lui tout seul. Michel ou plutôt François Creton, acteur de sa propre vie.L

  • "Pleasure" : le porno, cet autre monde du travail

    19/10/2021 Duração: 13min

    Dans la séquence d'ouverture de Pleasure, une jeune suédoise débarque à Los Angeles. À la douane, lui est posée la traditionnelle question de contrôle « Are you here for business or pleasure ?» Le film de Ninja Thyberg pose d'emblée sa thématique : Linnéa est venue d'Europe dans l'espoir de devenir la plus célèbre des pornstars, quitte à devoir faire son trou dans le porno le plus extrême.Pleasure achève l'imagerie du porno chic en s'immergeant dans les coulisses de cette industrie actuelle, régie depuis que ce registre est devenu essentiellement visible sur le Net, par la nécéssité commerciale d'un toujours plus. Thyberg se refuse pour autant à faire le procès de ce milieu en le présentant avant tout comme un univers de travail, avec des codes particuliers, mais en filigrane les mêmes dérives dans les rapports de pouvoir, de soumission, d'égalité hommes-femmes que dans la plupart des environnements professionnels. Le regard posé est clinique, cru et cul. Mais c'est la franchise de ce qui tient d'une rigoureu

  • Ultime combat, Arts martiaux d'Asie

    13/10/2021 Duração: 04min

    Le cinéma d'arts martiaux asiatique a longtemps manqué de reconnaissance critique. Peut-être par mépris envers un cinéma dédaigné parce qu'estimé impur ou marginal alors qu'il aura été un des plus populaires au monde. Ou simplement par ce que considéré comme un vulgaire cinéma d'action pour prolos. À tort quand derrière les prouesses physiques, il s'est toujours attaché à l'enseignement des vertus de disciplines aussi mentales que corporelles. Depuis une trentaine d'année, le regard porté sur ce cinéma a évolué pour admettre sa richesse, sa complexité et surtout la pertinence d'une identité cinématographique, de son extension du cinéma burlesque à sa relation profonde avec l'histoire de l'Asie est ses mouvements sociaux. De très nombreuses rétrospectives lui ont rendu hommage comme sa noblesse. Une exposition vient renforcer la chose en mariant cinéma et collections du musée du Quai Branly.Il est assez pertinent que ce musée dédié aux arts et cultures primitives accueille un cinéma longtemps jugé primitif, au

  • "Mon légionnaire" : L’amour est un champ de bataille

    06/10/2021 Duração: 03min

    Qui a dit que l'Armée était une affaire d'hommes ? Pas Rachel Lang. Encore moins le second film de cette réalisatrice. Dans Mon légionnaire, il y a bien des soldats, mais tout autant leurs compagnes. Elles forment une quasi-communauté dans un coin de Corse, en attendant que leurs conjoints reviennent de mission au Mali. Une opération qui n'a rien d'une routine et pourtant c'est ce qu'essaie de filmer Lang, cet ordinaire d'une vie de couple singulière quand elle est autant soumise au devoir qu'au conjugal. Mon légionnaire gravite autour de ces allers-retours : alors qu'un lieutenant part au front laissant son épouse à la base, une jeune ukrainienne y débarque accompagnant une nouvelle recrue. Lang en fait un double champ de bataille, en alternant séquences sur le terrain dans le feu de l'action et immersion dans le quotidien des femmes rongées par le feu de l'inaction, craignant chaque jour qu'on leur apprenne que leurs hommes sont tombés pour la France. La question du bien fondé de la présence militaire franç

  • Candyman : la vie en noir

    30/09/2021 Duração: 03min

    On ne le rappellera jamais assez, le bon cinéma d'épouvante est celui qui n'a pas peur d'intégrer un rapport au réel, pour le commenter. C'était le cas en 1992 de Candyman, inattendue apparition d'un croque-mitaine qui surgissait pour éventrer à coup de crochet quiconque avait eu l'imprudence de prononcer cinq fois son nom. C'est plus encore le cas d'un film entre le remake et la suite qui débarque aujourd'hui. Les deux films conservent le même cadre, celui d'une cité HLM de Chicago, historique ghetto où a été parquée la classe ouvrière noire comme l'idée d'une créature issue de l'esclavage, revenue se venger éternellement. Les vingt ans qui séparent le premier Candyman de celui-ci ont fait le reste, laissant le temps d'infuser la dégradation des rapports entre blancs et noirs, comme les ravages de la gentrification dans l'Amérique contemporaine. D'autant plus quand c'est Jordan Peele, instigateur depuis Get Out, d'un cinéma d'épouvante prenant à bras le corps la question de la place des afro-américains dans

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